LES 3 CONTRE-VÉRITÉS DU BÉNÉVOLAT

1 – NON, IL N’Y A PAS MOINS DE BÉNÉVOLES QU’AVANT.
(AU CONTRAIRE)

C’est le nombre d’événements qui a explosé depuis 1 siècle.

Une étude à démontrer que 20 « méga-événements » sportifs internationaux ont eu lieu en 1912, 315 en 1977, 660 en 1987 et 1 000 en 2005, soit plus de 3 évènements mondiaux par jour en moyenne !

En France en 2019, 2,5 millions de manifestations sportives ont été organisées sur le territoire. Un chiffre en pleine expansion depuis 20 ans.

Le taux d’engagement et le nombre de bénévoles a quant à lui continué de progresser doucement.

En 2019, 38 % des Français ont donné du temps gratuitement pour les autres, en dehors du cadre familial,
selon l’enquête IFOP pour France Bénévolat et Recherches & Solidarités.

Ce « taux d’engagement » est toujours constant aux alentours de 38% par an, ce qui représente près de 20 millions de bénévoles, soit près de quatre Français de plus de 15 ans sur dix. Le secteur le plus dynamique est celui du sport.

Si les statistiques restent difficiles à extraire il est aisé de constater un intérêt croissant pour les événements sportifs et culturels. En effet, ce courant va dans le sens de notre société : retour au sens des actions, volonté de contribuer à une société meilleure…avec toujours une pratique intense et ponctuelle.

ALORS, Y A-T-IL RAISON DE S’INQUIÉTER ?

Les croissances respectives du nombre de manifestations et du nombre de bénévoles ne sont différentes.

Bien qu’il y ait PLUS DE BENEVOLES qu’avant (surtout dans le domaine événementiel), le nombre de manifestations faisant appel à bénévoles se multiplie beaucoup plus RAPIDEMENT.

Le même jour, il est souvent fréquent de constater l’organisation de plusieurs manifestations.

Or, pas de bénévole, pas de manifestation.

Comment faire pour se démarquer et éviter une concurrence entre organisateurs?

Pour un bénévole, la richesse de sa mission est directement lié à la qualité de l’expérience qu’il va vivre. 

2 – NON, LA DOTATION N’EST PAS UN FACTEUR DE MOTIVATION

Souvent utilisé comme un argument de dernière minute, la dotation complétée par des cadeaux ou la rétribution quelconque est monnaie courante.

C’est naturel pour l’organisateur qui ne voit pas d’autres solutions.

Cependant, en plus de coûter très CHER, cet argument de « recrutement » n’est pas durable. Il est même contre-productif, voire illégal car l’administration fiscale pourrait le considérer en rétribution déguisée assimilable à un salaire .

Par exemple, un office de tourisme des Alpes mondialement connu organisait régulièrement des événements, avec un besoin en bénévoles situé entre 50 et 100 à chaque fois. Il avait pris l’habitude de donner en cadeau des journées de ski en échange de quelques disponibilités dans l’année. Mais ces journées ont évolué vers des réduction sur le forfait saison, voire des gratuités.

Si bien que certains bénévoles pointaient…puis disparaissaient rapidement pour bénéficier des « cadeaux », oubliant presque pourquoi ils s’étaient engagé.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Le « no show » est un processus courant dans les grands événements.

Il en existe 2 sortes : 

• Celui avant la compétition (qui est souvent justifié ou pas, tout dépend de la manière dont les bénévoles sont traités et animés)
[20% en moyenne – taux constaté sur une dizaine d’événements de 200 à 2500 bénévoles]

• Celui après le premier jour (le « Kick-off », lancement officiel où l’on remet les dotations en général)
[20% en moyenne, ce qui intègre également le taux de fidélité pendant la manifestation]

Tout l’enjeu consiste à tendre vers des taux inférieur à 5%. 

Rassurez-vous, moins de 5% c’est quasi impossible (et ça fait du bien de le savoir) car il y a toujours des aléas dans la vie d’un bénévole.

En attirant un bénévole par un produit, un service, une réduction, on en oublierait presque le plaisir qu’il ressent pour s’engager et réussir sa mission

Le bénévolat est une opportunité qui s’offre à toutes les personnes souhaitant devenir utile à la société et soutenir les causes qui leur tiennent à cœur.

Le bénévole sait qu’il a un rôle à jouer, que l’on compte sur lui. 

C’est authentique, c’est palpable.

Comment faire ? Comment créer ce sentiment d’appartenance et d’utilité ? Comment fidéliser les bénévoles ?

Soyons honnête : animer une communauté prend du temps. 

Mais pas tant que ça.

Commencer par raconter l’histoire de votre manifestation et quelles sont ses raisons d’exister et exposer nous votre projet.

3 – NON, L’EXPÉRIENCE DU BÉNÉVOLE NE SE LIMITE PAS À LA MISSION POUR LAQUELLE IL S’EST ENGAGÉ

Ça commence par dire bonjour.
Et ça se termine par un au revoir.

Ça peut faire sourire, mais sachez que nous avons vu de tout.

L’une des motivations intrinsèques les plus courantes repose sur le besoin de rencontrer de nouvelles personnes.
Un peu comme une colonie de vacances pour adultes, le temps d’un ou plusieurs jours.

Le « hors mission » est capital pour l’expérience du bénévole.

les bénévoles ont besoin de reconnaissance, ce qui signifie valider chez eux le sentiment d’avoir été utile, voir indispensable. Parce qu’ils l’ont été.

Et pas de bénévole, pas de manifestation.

C’est pourquoi il est essentiel de disposer du temps seulement avec les bénévoles pour créer du lien et leur remercier de leur engagement

De plus, l’organisateur doit veiller à mettre en place les conditions permettant aux bénévoles de se retrouver « hors » mission. Avant, pendant ou après l’événement. 

Ces éléments sont indispensables pour accroitre (ou conserver) un taux de fidélité élevé d’une édition à l’autre.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Certaines manifestations croulent sous les demandes de candidatures bénévoles alors qu’ils ne sont même pas médiatisés.

Un simple mail suffit à réunir en 24h plus de 500 bénévoles.

Les missions les plus difficiles (signaleurs de nuit par exemple, ou patrouilleur éco-responsable) rencontrent un franc succès d’une année sur l’autre.

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